Evoquer il y a quelques semaines les thématiques horrifiques m’a donné envie de revenir à l’une de mes passions d’adolescence : Howard Philip Lovecraft. Paradoxalement, je n’ai jamais cherché à lire les multiples adaptations en bande dessinée du maître de l’horreur cosmique, telles qu’elles sont listées sur ce site, par exemple. Et ce sera bien le sens de cette série de chroniques : non pas (seulement) s’intéresser aux adaptations graphiques de Lovecraft mais plutôt s’interroger sur la façon dont Lovecraft a influencé certains auteurs dont l’univers graphique se rapproche, ou s’explique, par l’ombre porté par l’auteur de L’appel de Cthulhu ou La couleur tombé du ciel.
Parce que, quand on y pense, cette influence de Lovecraft sur des univers graphiques est un palpitant paradoxe : l’un des traits de son écriture étant de jouer sur l’impossibilité de décrire les monstres et les terreurs rencontrées par ses héros, à la raison que les formes des créatures lovecraftiennes dépassent l’entendement humain. Dès lors, comment représenter l’irrépresentable ? Comment des images peuvent surgir derrière de simples mots ? Chacun des auteurs présenté dans ces chroniques représentent une forme d’influence possible de Lovecraft sur la bande dessinée.
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