Ce vendredi 17 juin, j’intervenais d’un débat organisé dans le cadre de la journée professionnelle qui précède le festival de LyonBD. Le thème en était : « le livre la culture, le gratuit », et y participaient Sébastien Naeco, du blog Le comptoir de la BD et Emmanuel de Rengevré, du syndicat national des auteurs-compositeurs (SNAC, syndicat qui possède une section « bande dessinée »). Olivier Jouvray, scénariste de la série Lincoln et professeur de bande dessinée à l’école Emile Cohl, animait le tout. Je profite de cet article pour le remercier de m’avoir laissé participer à cette table ronde qui ouvrait la journée professionnelle.
Une heure, c’était court pour disserter sur les rapports entre la culture et la gratuité, thème judicieusement choisi pour parler des mutations récentes de la bande dessinée. Nous avons donc pu ébaucher quelques interrogations sans forcément y répondre dans le détail. D’où mon idée de développer dans cet article les quelques réponses que j’ai pu ébaucher face aux questions d’Olivier Jouvray. Ainsi, le public de la journée professionnelle pourra avoir en tête ce qui s’est dit, et ceux qui n’étaient pas présents en profiteront également. Et bien sûr, pour les Lyonnais, aller faire un petit tour du côté du Palais du commerce, près de la place des Cordeliers, aujourd’hui et demain.
Je le précise d’emblée : pour une fois, cet article ne parlera qu’incidemment de bande dessinée numérique et plus de son contexte socio-économique (il n’est pas impossible que ce type d’articles, fruit de mes réflexions du moment, ne se multiplie dans les semaines à venir… Mais rassurez-vous, je tâcherais de ne pas oublier les contenus et les oeuvres qui vous sont chères !).
Bande dessinée numérique, bibliothèques et économie de l’accès
Le débat a tourné autour de la question de l’accès à la culture, et en particulier de l’accès « gratuit » à la culture, ou du moins de l’accès libre. Olivier Jouvray souhaitait esquisser une comparaison entre l’accès à la culture par les bibliothèques et l’accès à la culture par Internet (pour ceux de nos lecteurs qui l’ignoreraient, les deux fondateurs de Phylacterium travaillent dans le milieu des bibliothèques). Plusieurs points communs invitent en effet à cette comparaison entre Internet et les bibliothèques. Dans les deux cas, le public se trouve dans une économie de l’accès, c’est-à-dire qu’il ne vient pas (et éventuellement ne paye pas) pour posséder une oeuvre, mais pour y avoir accès. Dans le cas des bibliothèques, il peut soit lire un livre sur place, soit l’emprunter, mais dans tous les cas, ne rentre pas en possession du livre. Dans le cas d’Internet, la majorité des oeuvres (pour rester dans le domaine du livre) que l’on trouve sur Internet ne peuvent être consultées que si l’on reste connecté. Et les offres gratuites (webcomics, blogs bd…) ou payantes (Izneo, Les autres gens…) de bande dessinée numérique s’inscrivent dans cette même logique d’accès. Les bibliothèques et Internet ont pour caractéristique commune de sortir les oeuvres d’un circuit marchand qui, jusqu’au XXIe siècle, était leur environnement normal.
Toutefois, j’ai essayé de pointer les différences qui font que les accès à la culture par les bibliothèques ou par Internet ne sont pas entièrement superposables. La première différence, la plus visible, est une différence d’ampleur : une bibliothèque, même s’il y a des évolutions en cours, reste pour l’essentiel un lieu physique. Il faut s’y déplacer, et faire son choix avec les collections disponibles sur place. Aucune bibliothèque (à l’exception des bibliothèques nationales, et encore), ne contient la totalité des oeuvres imprimées ou audiovisuels jamais réalisées. Sur Internet, en revanche, la « collection », pour reprendre un terme des bibliothèques, est foisonnante. Autre différence importante : Internet fonctionne selon une logique de co-construction de contenus par le public lui-même qui n’est encore qu’extrêmement marginal dans les bibliothèques.
Mais la différence la plus pertinente pour le thème choisi par Olivier Jouvray, c’est que l’économie de l’accès en bibliothèques est en partie règlementé et balisé. Il est balisé du point de vue du public : les bibliothèques, en France, sont financées à plus de 80% par l’argent public, celui des impôts, qui se base sur un principe vieux comme la République de répartition sociale entre les citoyens ; les plus riches payent pour permettre à tout le monde d’avoir accès à un certain nombre de services publics. Indirectement, la communauté qui utilise une bibliothèque a déjà payée ce service d’accès aux oeuvres. On aurait du mal à trouver un angle de comparaison avec Internet. L’accès aux oeuvres en bibliothèque est aussi balisé du point de vue du créateur : en 2003, une loi sur le « droit de prêt » a été votée après une mobilisation des auteurs et éditeurs pour clarifier la situation et faire payer aux bibliothèques l’autorisation de prêter leurs oeuvres à un public (loi qui venait mettre en conformité la France avec une directive européenne). Dans les faits, les organismes qui fournissent les livres aux bibliothèques ainsi que l’Etat reversent à une société dédiée, la SOFIA, une somme qui varie en fonction du nombre de livres achetés et du nombre d’inscrits en bibliothèque. Cette somme est ensuite reversée aux auteurs et éditeurs. Le vote de la loi sur le droit de prêt a engendré une querelle assez intense entre bibliothécaires et auteurs/éditeurs, je n’y reviens pas ici, mais ce qui m’intéresse, c’est que, pour schématiser, deux positions se sont cristallisées par rapport aux oeuvres (je schématise beaucoup, les positions étaient plus nuancées que cela). D’un côté, auteurs et éditeurs prétendaient que le prêt de leurs oeuvres par les bibliothèques constituait une forme de concurrence déloyale, et bafouait le droit d’auteur. De l’autre côté, les bibliothécaires objectaient de leur mission de diffusion d’un patrimoine public en-dehors de l’économie marchande. On retrouve là deux arguments opposés autour du droit d’auteur, qui est (idéalement !) la recherche d’un équilibre entre d’un côté le droit de l’auteur à vivre de son art et de l’autre le droit de la communauté de citoyens à avoir un libre accès à la culture vue comme un bien commun. Sur les termes de ce débat et la façon d’en sortir, je vous conseille de lire cet article d’Yves Alix, « La banalisation des bibliothèques » dans le Bulletin des bibliothèques de France de 2002, qui revient sur la question de la concurrence entre les bibliothèques et le secteur marchand au moment des débats sur le droit de prêt (le titre est austère, mais la lecture intéressante).
Si je reviens sur le débat sur le droit de prêt en bibliothèque, c’est qu’il a cristallisé des positions que l’on retrouve à présent à propos de l’accès aux contenus en ligne, preuve de l’intérêt de la comparaison amenée par Olivier Jouvray. Les tenants d’une culture du libre-accès mettent en avant la libre circulation des oeuvres artistiques entre les individus au nom du « bien commun », allant parfois même jusqu’à remettre en cause le droit d’auteur qui serait un frein majeur à cette libre circulation. Les créateurs, naturellement, répondent qu’ils souhaitent vivre de leur art et que le droit d’auteur doit aussi pouvoir s’appliquer dans le cas de la diffusion en ligne pour leur permettre d’être rémunéré en fonction de la réalité de leur diffusion. Le terme de « concurrence » est là aussi lâché. Dans le cas des bibliothèques, plusieurs rapports ont montré qu’emprunt et achat ne s’annulaient pas : soit les emprunteurs des bibliothèques sont aussi de gros consommateurs de biens culturels, soit ils n’auraient de toute façon pas acheté les oeuvres qu’ils empruntent. Sur Internet, l’affirmation qui voudrait, par exemple, que le piratage d’oeuvres soit un manque à gagner pour les éditeurs et les auteurs n’a pas pu être concrètement vérifiée. Pour ma part, je pense qu’il y a en effet un manque à gagner, mais qu’il est minoritaire et contrebalancé par un gain en notoriété important. Certes, la notoriété ne remplit pas à elle seule l’assiette.
Pour finir sur cette question, je trouve utile de rappeler que les positions ne sont pas aussi tranchées et schématiques, entre d’un côté le bloc des auteurs/éditeurs et de l’autre les internautes. Les lois récentes sur l’écomie numérique (loi DADVSI, loi Hadopi, loi sur le prix unique du livre numérique) ont été guidées par la terreur que les acteurs de l’économie « traditionnelle » (non-numérique) peuvent avoir face à Internet et au numérique. Elles ont d’ailleurs toutes trois un impact à la fois sur Internet (en effet visé) et sur les bibliothèques. Il ne faut pas se leurrer : l’affrontement entre les deux positions antagonistes (droit de l’auteur et liberté d’accès) en arrive à un point extrême. Et c’est toute la logique d’une économie de l’accès libre aux oeuvres par la communauté (accès jusque là restreint et toléré dans le cadre des bibliothèques) qui est remis en cause par les crispations de postures et de modes de pensée mercantiles. J’émettrai l’hypothèse, peut-être trop simpliste et globalisante, que c’est aussi une caractéristique de notre société actuelle que de considérer l’argent non plus comme un moyen, mais comme un fin, et que l’exemple de l’économie de l’accès révèle ce problème. Tandis que de leur côté, les artistes qui travaillent de fait sur Internet ont déjà commencé à mettre au point des modèles économiques et législatifs alternatifs. Je parlais de l’économie du don récemment, mais un autre exemple est celui des licences libres, où un auteur ouvre consciemment les droits sur son oeuvre (dont parfois même les droits d’exploitation commerciale) pour en permettre avant tout la diffusion. Surtout, ces artistes uniquement en ligne (on peut penser aussi, dans le domaine de la littérature, à François Bon et sa maison d’édition numérique publie.net lien) sont réellement dans des démarches de création active et ont su dépasser les hésitations économiques.
L’accès libre comme moyen de faire vivre la culture
Le débat qui s’est tenu au Palais du commerce de Lyon en est resté à la surface économique et législative des choses, là où, je le suppute, Olivier Jouvray souhaitait l’amener sur un terrain plus philosophique. L’idée était de se demander si, dans le fond, limiter l’accès aux oeuvres ne pouvaient pas être un risque pour le développement de la culture. Je vais essayer d’apporter maintenant quelques réponses que je n’ai pas pu envisager lors du débat.
De fait, il n’existe évidemment aucune étude qui prouve à coup sûr que l’accès aux livres permis par les bibliothèques est un moteur de la création elle-même. Mais, empiriquement, deux exemples peuvent le laisser croire.
Si on prend le cas précis du microcosme des bibliothèques universitaires, il est manifeste que la recherche ne peut se renouveler que si les jeunes étudiants, futurs chercheurs, ont accès à des ouvrages qu’ils ne pourraient pas se payer au vu de leurs maigres revenus. Ces futurs chercheurs publieront ensuite des travaux qui seront librement diffusés dans les bibliothèques, etc. Un cycle vertueux existe dans ce secteur. Certes, la comparaison avec notre sujet n’est pas si évidente. Les chercheurs ne vivent pas directement des droits d’auteur perçus sur leur travaux, ils vivent de l’application de ces travaux, et ils ont donc moins d’intérêt à contrôler la diffusion de leurs oeuvres (sauf dans des cas marginaux de secrets scientifiques).
Autre exemple : l’ouverture au public des musées d’art à partir du début du XIXe a été un formidable moyen de mettre en rapport de futurs artistes avec des oeuvres et, à terme, de permettre la transmission d’un savoir artistique ancien plus largement qu’au sein de corporations, comme cela pouvait se faire avant. De nombreux peintres ont appris leur métier en copiant des tableaux exposés dans les musées (Ingres, Manet, Picasso…). On peut supputer que le mouvement d’ouverture des bibliothèques au grand public (plus tardive, elle date du début du XXe siècle en France), a pu avoir un effet identique sur de futurs auteurs mis au contact d’oeuvres.
Mais il demeure qu’il ne s’agit là que d’exemples bien empiriques, et trop peu étayés (ou du moins je ne connais pas les preuves qui pourraient les étayer). Dans le milieu professionnel des bibliothèques s’est développé, suite aux différentes attaques qu’elles subissent depuis quelques années (réduction de budget, fermeture, blocage des consultation des livres numériques par les éditeurs), un principe de défense qui vise à démontrer leur utilité non pas en terme économique, mais dans une visée sociale : la bibliothèque comme lieu d’accès à la culture, comme lieu d’éducation, comme moyen de transmission aux générations futures d’un patrimoine culture national, etc. Le profit social de la bibliothèque serait aussi important et indispensable à la communauté que le profit financier d’une entreprise ; il aurait une « valeur » mesurable par ses effets sur la population. C’est ce que les bibliothécaires américains, à la pointe de ce combat, appellent l’advocacy des bibliothèques.
Un des arguments des anti-Hadopi lors du débat d’il y a deux ans pourrait être rappelé ici : tout auteur, avant d’être un auteur, a été un lecteur. Brider la lecture reviendrait à restreindre le potentiel créatif de la société. Dans L’édition interdite, Thierry Crouzet définit son parcours d’auteur et d’éditeur numérique comme celui d’un activiste politique face aux « structures de domination » que sont les éditeurs traditionnels : « La capacité d’autopublication n’implique pas la fin de l’édition. Elle introduit un rééquilibrage des forces en présence. (…) Les auteurs
ont dorénavant le choix, les éditeurs le savent. Ils
ont peur. Ils vont devoir descendre de leurs piédestaux. ».
Les mots sont forts mais viennent faire prendre conscience que l’un des apports de l’autopublication en ligne a été d’ouvrir l’accès au public à des oeuvres qui n’auraient jamais vu le jour autrement ; et par cet accès libre, des auteurs ont pu être « propulsés » par un public d’internautes au lieu de l’être par un éditeur. Pour Thierry Crouzet, l’autopublication en ligne n’est pas une concurrence à l’édition traditionnelle, c’est une alternative, qui diversifie considérablement la création disponible.
Une autre caractéristique de la publication en ligne telle qu’elle s’est développée depuis dix ans dans le cas de la bande dessinée m’apparaît comme bénéfique : sa dimension sociale. La publication en ligne a été l’occasion de créer une communauté d’auteurs susceptibles de se parler, de discuter de leurs productions respectives, de travailler ensemble, de s’autopublier ensemble, de trouver des éditeurs. Il y a eu formation d’un réseau de sociabilité interne qui n’a pas être que bénéfique pour la création. Julien Falgas rappelait que la plupart des lecteurs de son site Webcomics.fr sont les propres auteurs qui s’autopublient sur ce site. N’oublions pas que le libre accès aux oeuvres, c’est aussi le libre accès des auteurs aux oeuvres de leurs collègues et de leurs prédecesseurs.
La réflexion sur les bibliothèques sont très intéressantes. J’ai repris une carte de biblio depuis un an et ça m’a permis en tant qu’ « auteur » de découvrir plein de choses, notamment dans des domaines que je n’aurais jamais touché et de stimuler ainsi ma créativité.
Bonjour
Je ne suis pas (encore) auteur, mais j’aimerai le devenir. Je suis avec attention les débats sur les droits d’auteur, la culture de la gratuité lié à internet…
Je suis un grand défenseur des bibliothèques, je suis d’ailleurs inscrit à celle de ma commune. Et je peux par conséquent affirmer que ce n’est pas gratuit. Je paye un abonnement, mais aussi des impôts ! Et cet argent sert (entre autres) à rémunérer les bibliothécaires !!! Et c’est la moindre des choses qu’une partie de l’argent récolté (même infime) reviennent aux auteurs ! Je ne vois pas pourquoi le bibliothécaire, qui sélectionne entre autres les livres, les archive, aide le « citoyen » dans ses recherches et ses choix toucherait un salaire (et par la même occasion des congés payés, une retraite…) et l’auteur n’aurait rien !!! C’est aberrant !
« Charité bien ordonnée commence par soi-même »
Que les personnes qui tiennent le même discours que vous commence par travailler bénévolement ! Ca réduira les coûts et permettra de mieux diffuser la culture, vu que ça vous tient tellement à coeur !
Je profite de ce post pour dire que je ne comprends pas le raisonnement des partisans de la gratuité ! Je travaille à mi-temps pour pouvoir développer une activité d’auteur indépendant de bandes dessinées ! Je suis par conséquent en situation précaire. Il y a bien un moment ou si je n’arrive pas à en vivre, je serai contraint d’arrêter ! Et ce n’est pas en mettant un bouton « DON » sur mon blog qui j’y arriverai. Je paye un loyer, il faut que je me nourrisse, et je compte bien avoir des enfants qu’il faudra que j’habille et que j’envoie à l’école ! Je ne pourrai pas faire ça en restant à mi-temps ! Une bd ne se fait pas après une journée de travail de bureau, entre le bain des gamins et la préparation du repas ! Et ma femme n’est pas ma boniche…
On ne fait pas un album de musique le WE, après avoir passer la semaine à s’être casser le dos car on est maçon ou plaquiste…
Il faut arrêter de regarder la Star Académy et toutes ces bêtises télévisuelles qui donne l’impression qu’il suffit de se ridiculiser à la télévision pour devenir un « artiste » (qui plus est un auteur).
Un auteur a besoin de vivre de son art, car sinon il n’y a plus d’auteur. Et si il n’y a plus d’auteur il n’y a plus de bibliothécaire !
On va d’abord lever les malentendus et calmer les esprits… Ce blog est un blog de réflexions, pas une tribune d’opinion. Ma seule certitude est que la diffusion de contenus Internet a, de fait, introduit des modifications dans la gestion de l’économie de la culture et du droit d’auteur et qu’on ne peut se contenter de calquer les pratiques et les législations d’après ce qui se fait dans le « traditionnel ».
Pour le reste, je me contente de lancer des réflexions, des pistes, d’ouvrir le débat et les enjeux, de présenter les positions antagonistes. Il y a un problème, mais je n’affirme pas avoir des solutions.
D’autre part, dans cet article, je me situe dans un champ d’analyse très restreint : l’accès aux contenus numériques sur Internet. Donc pas le téléchargement qui entraîne une possession, par exemple, et je ne prétend pas vouloir transformer toute la culture en un vaste accès libre à toutes les oeuvres, numériques ou non. La rémunération des auteurs est une évidence à mes yeux, qui sous-tend le système de droits d’auteur, et tout le défi est de trouver un équilibre entre cette évidence et la possibilité d’offrir un accès à la culture à tous, et pas seulement ceux qui peuvent se la payer. Un accès à la culture, ça veut aussi dire, les dernières années l’ont prouvé, un accès des jeunes auteurs au marché de la culture, pour pouvoir se faire connaître s’en passer par un système bloqué. Internet et les bibliothèques ouvrent une porte à l’émergence de cet équilibre.
Autrement dit, et pour clarifier ma position, si tant est que j’en ai une définitive :
– je ne suis pas un partisan de la gratuité, notion qui n’existe pas, ce que vous soulignez justement vous même en revenant sur la question des impôts qui payent les bibliothèques. L’équilibre de l’impôt permet de faire financer l’accès à la culture pour tous, y compris les plus pauvres qui n’en payent pas. Mais la gratuité est soit une utopie réductrice et peu réaliste, soit un chiffon rouge agité par ceux qui veulent bloquer l’accès.
– sur le don, mon précédent article en arrivait à la conclusion suivante : dans les faits, le don peut difficilement constituer seul une source de revenus, mais plusieurs voies ont été ouvertes pour l’utiliser en combinaison avec des modes traditionnels de revenus.
Mr Petch