La tournée numérique de Phylacterium : décembre 2017-janvier 2018

Pour cette première tournée numérique de l’année, on va s’attarder un peu sur le lancement de plusieurs projets qui naîtront pendant cette année 2018 ; on analysera ensuite l’intéressant rapport de l’Hadopi sur « la diffusion dématérialisée de bande dessinée et de manga en France » ; et enfin on commentera le dernier défi d’un des vétérans de la bd sur le Web, Lewis Trondheim.

La revue du mois : promesses 2018 et festivités angoumoisines

Je commence sans transition par le financement participatif pour le projet de Vidu, Elya police investigation. Cela fait un petit moment qu’il est en route, et il lui reste une vingtaine de jours pour atteindre la somme ambitieuse de 4000 euros. On le sait, il y a beaucoup de projets de bande dessinée numérique qui font ou ont fait appel au financement participatif, devenu ces dernières années (toutes proportions gardées) un mode de financement alternatif pour ce média. Dans la masse des propositions, le projet de Vidu se démarque par l’accent mis sur l’interactivité, puisqu’il s’agit d’une série Facebook où les internautes pourront voter pour modifier le contenu semaine après semaine. Voilà qui rappelle l’époque des premières expérimentations Web du début des années 2000 comme Killer et les martiens de Vicks où l’auteur prenait en compte des propositions de scénarios envoyés par mail par ses lecteurs… Et pour tout dire, cette piste du scénario participatif n’a guère été explorée depuis. Si on ajoute à ça le fait que Vidu était le co-auteur en 2016, avec BatRaf, de L’immeuble, une œuvre mettant précisément en scène la liberté du lecteur pour parcourir les différentes histoires racontées en même temps (lauréat du Challenge Digital 2017), il y a toutes les raisons du monde de soutenir son projet.

A propos de financement participatif : fin décembre a été financé un projet, Manger vers le futur, prévu pour mars prochain. Il s’inscrit dans la continuité d’autres réalisations de médiation des sciences en bande dessinée comme les ERCComics ou les productions de vulgarisation de La Physique Autrement. Cette fois, il sera question d’alimentation… On se revoit au printemps pour en reparler…

Et puisqu’on est sur les annonces prometteuses qui vont faire de 2018 l’année de la bande dessinée numérique (!), on se réjouit du projet des éditions Hécatombe : la collection RVB. Le principe en est simple : une collection de bandes dessinées qui seront vendus matériellement sous la forme de cartes de code permettant d’accéder à du contenu en ligne. Le projet a été lancé lors du FIBD 2018 par la présentation d’une version bêta, et accompagnée par un manifeste que je vous invite à lire parce qu’il vise juste. Ce manifeste milite ni plus ni moins pour une bande dessinée numérique d’auteur (par opposition à la bande dessinée numérisée) et remet sur le tapis la question du modèle économique nécessaire pour produire des œuvres ambitieuses, et non de simples billets de blog ou planches scannées. Il fait aussi le constat (ce n’est pas nouveau) de la frilosité des éditeurs papier sur la constitution d’un véritable catalogue d’oeuvres pleinement numériques. Difficile d’être plus juste… Ce d’autant plus que, me semble-t-il, il se développe de plus en plus depuis quelques années une vraie communauté de « bande dessinée numérique alternative », à mi-chemin entre le fanzinat papier et l’expérimentation numérique, en marge de l’édition traditionnelle tant dans la forme que dans le fond (Tony, Thomas Mathieu, Exaheva, Attaque Surprise, Glory Owl, Les cailloux qui brillent, Tout Garni, grandpapier.org, j’en oublie sûrement plein…) avec donc potentiellement une vraie communauté d’auteurs et de lecteurs. Reste à voir si le choix périlleux de la « rematérialisation » de l’album numérique a ses chances (on se souvient de 3’ de Mathieu chez Delcourt qui n’a jamais été répétée). Le premier album proposé, Sylvie pour la caisse 5, sera celui d’Oriane Lassus/Aspirine, que l’on suit depuis son triomphe au Révélation Blog 2011. Et franchement, Oriane Lassus + Hécatombe + une vraie vision de la création numérique, c’est un peu le combo ultime…

 

A côté des promesses qui mettent l’eau à la bouche, l’actualité la plus présente de ces deux mois a bien sûr été le Festival d’Angoulême. Cette année, mon emploi du temps angoumoisin ne m’a pas permis d’assister aux manifestations en lien avec la bande dessinée numérique, et je le regrette bien car elles étaient plutôt nombreuses, dont cette fameuse présentation de la collection RVB. Je ne vais donc pas vous en faire un compte-rendu qui serait totalement inventé, mais tout de même appuyer ce constat que le principal festival de bande dessinée en France met de plus en plus l’accent sur la création numérique.

Comme souvent, le Pavillon Jeunes Talents était le lieu où se concentraient les principales manifestations orientée « bande dessinée numérique ». Des ateliers réguliers, bien sûr, animés notamment par Vidu. Mais aussi des rencontres, avec JL Mast autour du Turbomedia, le webtoon, et la réalité virtuelle. C’est aussi au sein de cet espace que l’on pouvait lire les œuvres lauréates du Challenge Digital. L’œuvre gagnante de cette année a été le carnet de voyage numérique de Nicolas Catherin et Sophie Taboni, Ici tout va bien que je vous invite à lire pour la qualité infographique de l’ensemble (mais j’en avais déjà parlé…). Le Pavillon accueillait aussi des conférences de plus haut niveau, notamment un débat sur l’offre de bande dessinée numérique pour la jeunesse, organisé par les étudiants du Centre Européen des Produits de l’Enfance (CEPE/IAE) ; aussi des retours d’expérience sur le webtoon et sur Eté.

Une fois n’est pas coutume, la bande dessinée numérique était présente hors du Pavillon Jeunes Talents avec une conférence organisée par l’Hadopi, « La bande dessinée numérique : nouveau canal de diffusion numérique ou nouvelle forme de création ? » qui réunissait Izneo, Bigger Than Fiction et Dupuis. La table ronde faisait suite à un rapport de l’Hadopi dont je vais parler dans quelques paragraphes…

En guise de conclusion, je vois bien que tous les ans la bande dessinée numérique prend de plus en plus de place au FIBD. Cela reste limité, mais c’est bien sûr relatif à sa place au sein de l’écosystème général de la bande dessinée… Peut être terminer alors sur cet article de Lisef du webzine 9e Art qui pose en titre la question : « Grand Prix du festival d’Angoulême : il est temps de primer des auteurs qui ont débuté sur internet ». L’auteur souligne quelques évidences qu’il n’est toutefois pas inutile de rappeler : les blogueurs bd des années 2000 ont désormais une carrière professionnelle. Boulet, Pénélope Bagieu, Marion Montaigne sont des dessinateurs dont le premier public s’est formé, en grande partie, sur le Web. J’ajouterais que cela fait plus de vingt ans que la bande dessinée numérique existe, et on la traite pourtant toujours en termes de « possibles », avec un peu de condescendance ou de méfiance. L’article termine par le vœu que le FIBD pourrait élire comme Grand Prix un ancien blogueur bd pour montrer qu’il est tourné vers le futur de la bande dessinée : un souhait un peu naïf, mais la question a le mérite d’être posée ! De mon point de vue, à ce stade, l’enjeu me semble surtout de savoir quelle bande dessinée numérique on souhaite promouvoir : une bande dessinée « d’accompagnement », qui sert de tremplin aux jeunes auteurs et de vitrines aux éditeurs, ou une vraie création numérique inventive ?

 

L’enjeu du mois : d’un rapport de l’Hadopi sur l’état du marché

En voilà une question palpitante avant de lire le rapport « BD numérique » de l’Hadopi daté du 22 décembre 2017 et posé au pied du sapin. Un premier bravo : contrairement à ce que pouvait laisser penser la vocation initiale de l’Hadopi, le rapport ne porte pas uniquement sur le piratage de bande dessinée sur le Web, mais a l’intelligence de proposer une étude de la lecture et des usages de la bande dessinée numérisée. Le rapport n’est pas nominativement signé mais l’auteure principale semble être Florence Icard.

Deux autres remarques pour commencer : 1. le rapport est vraiment intéressant, c’est une plongée passionnante dans la façon dont l’industrie de la bande dessinée se représente le champ numérique ; c’est aussi une excellente synthèse chiffrée sur les parts de marché, l’évolution de la lecture et des prix, et tout ça dans un langage clair. Donc, si vous vous intéressez à la bande dessinée numérique, lisez-le, sans oublier votre esprit critique bien sûr. 2. Le rapport se montre très équilibré sur la question de l’offre légale/illégale. Ainsi il est considéré comme acquis qu’une lecture sur une plateforme illégale n’est pas une vente en moins pour l’éditeur, et même que les communautés de scantrad ont aussi un rôle dans l’encouragement de lecture papier (p.10). Ouf ! Le principal écueil est évité !

Le rapport est divisé en trois parties : un état des lieux, une partie sur les « freins » à la dématérialisation de la bande dessinée, et une partie prospective qui tente de répondre à la question : quelles solutions pour faire décoller le marché ? Je ne vais pas tout vous décrire (de toute façon je vous ai déjà conseillé de le lire !) mais je vais m’arrêter sur les conclusions qui m’intéressent le plus :

– d’après les études menées par Hadopi, moins de 5 % des internautes disent lire des bandes dessinées numériques. Et les réponses des éditeurs et plateformes, en regard, confirme ce terrible constat confirmé par tous : le public n’a montré que très peu d’intérêt pour l’offre de bandes dessinées numérisées après une dizaine d’années de déploiement

l’absence d’enthousiasme des éditeurs face au développement d’une vraie offre numérique est patent, avec trois déclarations que je vous livre telles quelles : « [le numérique est] une façon de consommer annexe au physique » (p.6), « le numérique on s’en fiche, on s’adapte aux modes de consommation » (p.6) et « Pour certains, une vente dématérialisée est une vente physique en moins. » (p.26)

le marché est nettement divisé entre le manga, où l’on trouve encore un peu d’espoir, notamment par les pratiques illégales, et le « franco-belge », où le retard dans les usages est plus marqué

l’offre n’arrive pas à s’adapter, techniquement, économiquement et ergonomiquement aux usages numériques existant

Bref, la conclusion générale est plutôt morose, même si elle propose des pistes de développement intéressantes et optimistes. Parmi ces pistes, il est dit, suivant les paroles d’éditeur : « Il est attendu qu’une bande-dessinée nativement numérique voit le jour, et coexiste avec les œuvres homothétiques. » (p.32). Ah tiens… On leur dit qu’une bande dessinée nativement numérique, ça existe déjà depuis vingt ans ?
Mettons l’ironie à part. On comprendra bien que le périmètre du rapport était d’analyser la « dématérialisation » de bandes dessinées, a fortiori de bandes dessinées imprimées ; pas vraiment de raison donc de lui reprocher de ne pas s’intéresser à la création originale qui n’était pas vraiment son objet. Dont acte : mes (rares mais fidèles) lecteurs savent que la bande dessinée numérisée n’est pas vraiment ma tasse de thé, mais je vais faire un effort.

Un des points qui me gêne un peu dans le rapport est l’insistance sur des contraintes techniques (p.15 à 21) alors même qu’il est dit plus haut (p.11-12) que dans d’autres pays (États-Unis, Corée, Japon), le marché a éclos. Pourquoi est-ce que les questions de supports de lecture ou de formats de fichier seraient un frein en France et pas aux États-Unis ? Surtout, comment expliquer que des projets plus ponctuels et moins argentés (Professeur Cyclope, Eté, Phallaina…) ait réussi à contourner ces contraintes pour proposer de vraies œuvres ? En fait, les deux freins présentés qui m’apparaissent comme les plus pertinents à analyser sont la solidité et la qualité du marché imprimé (paradoxalement) d’une part, et l’appréhension des éditeurs traditionnels d’autre part. Dit autrement : nous avons une bande dessinée imprimée trop dynamique pour que les éditeurs et la masse des lecteurs s’intéressent au marché numérique.

On aurait pu espérer un instant que l’apparition d’un « marché » de la bande dessinée numérisée permettrait ensuite de proposer un modèle économique et un public pour une création plus inventive. Ce ne sera pas le cas. Je reste convaincu que la meilleure solution pour faire décoller la demande en bande dessinée numérique est que les éditeurs proposent un vrai catalogue d’oeuvres nativement numérique, ou du moins profondément remaniée à la façon de Delitoon. Cette piste est évoquée (trop) brièvement dans le rapport, avec comme mots-clés magiques « Turbomedia » et « scrollcomics » (p.25). En bref, il faut sortir vraiment d’un modèle homothétique et de l’indifférence au support pour aller vers la création originale et donc l’inconnu, et forcément ne pas hésiter à se planter au début et à perdre de l’argent. Ce n’est pas facile puisque la bande dessinée semble être la seule industrie culturelle à avoir cette exigence de différenciation formelle entre l’analogique et le digital, par rapport à la musique, à l’audiovisuel ou au cinéma qui parviennent à conserver leurs formats en passant en numérique sans perdre de public.

En creux, ce que révèle le rapport, c’est à quel point le contexte de la bande dessinée numérique est parvenu (en partie malgré lui) à s’extraire de l’univers marchand et capitaliste. De fait, la création existe, avec son public, et la réussite des auteurs issus du Web parmi la génération née dans les années 1980 en est le meilleur exemple : c’est parallèlement à la commercialisation que la bande dessinée numérique se développe en France. Le Turbomedia est né dans ce contexte et, significativement, il a une vie commerciale aux États-Unis, et une vie non-commerciale en France.

Bien sûr ce constat est à double tranchant. D’un côté, cela signifie plus de liberté de création. De l’autre, comme il y a moins (ou pas) d’argent dans les tuyaux, cela signifie aussi des projets moins ambitieux et des auteurs mal ou non-payés, ou encore une trop forte dépendance de la création numérique envers l’industrie imprimée. Il semble bien qu’on ne soit pas encore sorti de cette phase de transition qui n’en finit pas où la question de l’économie de la bande dessinée est sur toute les lèvres, mais les solutions n’émergent pas, ni pour la création native, ni pour la bande dessinée numérisée.

 

L’oeuvre du mois : Les formidables aventures de Lapinot et Lewis Trondheim sur Instagram [https://www.instagram.com/lewistrondheim/]

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L’oeuvre du mois n’a pas vraiment de titre, mais elle est vraiment « du mois » puisqu’elle a commencé le 1er janvier ! Reprenons : Lewis Trondheim, un auteur bien connu des internautes, a un compte instagram. Jusqu’à présent, il l’utilisait surtout pour des photographies et des dessins ponctuels ; son principal espace de diffusion sur la toile étant le célèbre blog Les petits riens avec ses posts qui s’effacent au fur et à mesure. Mais le 1er janvier 2018, Lewis Trondheim se lance dans un de ces défis dont il a le secret : publier un dessin par jour sur instagram.

En apparence ce n’est pas grand chose comme défi, mais comme c’est Lewis Trondheim, il ne peut pas s’empêcher de raconter des histoires. Alors son compte instagram devient le réceptacle d’une mini-histoire de Lapinot à suivre jour après jour. Le naturel reprend assez vite le dessus chez le dessinateur et ce qui était d’abord une simple errance urbaine devient une aventure muette, aux tonalités survivalistes, dans un monde où la nature a envahi la ville et fait fuir l’humanité. Il faut bien dire aussi qu’il ne s’agit pas de simples croquis, ou de dessins faits à la va-vite. Ce sont de vraies belles cases travaillées, colorisées à l’aquarelle, et pour certaines plutôt complexes. Bref, c’est un vrai petit plaisir à suivre, que l’on peut évidemment rapprocher de l’expérience Eté de juillet-août 2017, l’improvisation en plus.

Lewis Trondheim n’est pas un nouveau venu du numérique : outre son site web qui existe depuis 1998, il a été l’auteur de Bludzee, une des premières applications commerciales de la bande dessinée numérique. Déjà à cette époque la contrainte d’un strip par jour est pour lui créatrice. C’est également le cas ici : on sent que l’histoire avance au fur et à mesure, que les idées jaillissent un peu à l’improviste, tout en ménageant du suspens et de l’action. Le rythme quotidien impose une bonne gestion du rythme de l’action et de l’attente du lecteur dans le temps, qui va être amené à lire chaque case indépendamment et/ou en contexte. Bref, dans cette bande dessinée instagram, il s’agit de créer à la fois une surprise chaque jour (pour ne pas ennuyer), et une cohérence globale au final, selon un principe feuilletonnesque ultra-saccadé. C’est le défi qui attend Lewis Trondheim, et que nous allons suivre avec délectation…
Il y a deux autres choses que je trouve génial avec ce mode de publication sur instagram, par rapport à un mode de publication web plus traditionnel via un blog ou un tumblr.

Tout d’abord, Trondheim respecte le principe du réseau social sur lequel il se trouve, celui du caractère instantané des photos diffusées. Car ce ne sont pas des dessins scannés mais bien des photographies de dessins, et je m’amuse à regarder à chaque fois l’arrière-plan de l’image, que Trondheim prend soin de ne pas masquer. La plupart du temps, derrière le dessin pris sur le vif se révèle assez logiquement une table de travail, avec pinceaux et couleurs. Mais d’autre fois c’est une contextualisation un peu différente : un train, une librairie, un crayonné d’une planche en cours… De fait, deux histoires se racontent simultanément  : celle de Lapinot sur le carnet dont le quotidien est perturbé par l’apparition de la jungle, et celle de Trondheim dont le quotidien est perturbé par la réalisation de son défi.

L’autre chose qui m’interpelle, c’est la partie « commentaires » associée à chaque image. Il semble que chaque dessin rencontre une moyenne d’environ 1000 ej’aimee, à comparer avec les 200/300 des précédentes images postées avant l’histoire de Lapinot. Donc le public a bien compris qu’il s’agit d’une nouveauté et montre son engouement pour cette nouvelle modalité de publication. Et en plus il ajoute ses commentaires, souvent éparses, fouillis, voire hors sujet. Alors chaque commentaire apporte une contextualisation différente : certains paraphrasent l’image, d’autres ajoutent une blague, d’autres encore essaient de deviner la suite ou bien raconte leur propre vie. C’est assez effarant de voir à quel point l’environnement de la publication sur ces réseaux sociaux démultiplie les interprétations de l’oeuvre et les clés de lecture et de compréhension. C’est vraiment comme si plusieurs histoires se déroulaient en même temps, entre le personnage, l’auteur et les lecteurs.

 

Je n’en dis pas plus pour ne pas spolier l’année 2018, mais la tendance des publications de bande dessinée numérique sur les réseaux sociaux est une des plus marquantes de ces dernières années. Eté a constitué l’exemple le plus abouti, mais il y aussi le futur projet de Vidu sur Facebook s’il vient au monde. On se souvient aussi des éphémères Trompette et Battre le campagne côté dessins de presse. Plusieurs auteurs historiques du numérique comme Fred Boot, Marc Lataste et maintenant Lewis Trondheim se sont déjà emparés de ces plateformes de micro-publication pour créer de « vraies » œuvres à suivre. Je n’y croyais pas trop au début mais je dois avouer que cette évolution est assez passionnante et donne lieu à des productions originales.
A lire aussi…

Puisqu’on parle de bande dessinée sur les réseaux sociaux, je dis quand même un mot du challenge « HourlyComicDay ». Sur le modèle des 24h de la BD ou du Inktober, l’idée est de publier sur Twitter un strip par heure pendant toute une journée (le 1er février), en mettant en scène leur journée. C’est vraiment chouette, à suivre avec le #hourlycomicday [https://twitter.com/hashtag/hourlycomicday2018?src=hash]. Il y a peu de dessinateurs français dessus mais je vous conseille très vivement celui du très drôle québecois Saturnome où le dessinateur en finit même par détourner le hashtag (#hourlymachin et #hourlikomikdé)

 

La plateforme Turbointeractive accueille une nouvelle création, Le choix d’Antoine Zarafa. Si on reste un peu sur sa fin au niveau de l’histoire, il y a là une belle maîtrise du format Turbomedia et de ses contraintes.

 

Si vous aimez les projets science et bd, un petit tour du côté d’ERCComics vous permettra de découvrir Estrella, de Lorenzo Palloni, avec sa belle exploitation du scrolling autour d’une fiction sur la formation des étoiles.

 

Enfin, un petit coup de coeur personnel pour le style bien sympa de Tom Sixmille pour Le film, une nouvelle histoire qu’il débute sur grandpapier.org. A suivre donc…

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